Journalismes
La journaliste qui travaillait depuis quelques années à la chaine publique russe fait partie du système (pas libre donc, à mon époque tous les journalistes d’états était des KGB, on entrait à l’école de journalisme avec le « bon » dossier), donc si elle ose sortir la pancarte « Russians against war » pendant le journal de soir en direct, c’est que, d’abord elle n’est pas seule de cet avis dans le studio et deuxième conclusion est que le KGB commence à scinder, une nouvelle vague, jeune, essaye de faire surface. C’était un signal. Souvenir témoignage (comme d’autres dans Merci mon général !) : fin 1989 à Bucarest, avant la chute de Ceausescu l’opinion publique était déjà préparée à cela, par les nombreux brusquement « dissidents » qui annonçaient être contre le pouvoir et disparaissaient dans des résidences à domicile forcées (c’était la manière russe, car la Securitate de Ceausescu était nationaliste et la nouvelle vague était pro-Kremlin). Ils ont réussi leur coup, avec la chute de Ceausescu, et nombreux d’entre ces faux dissidents ont fait partie du premier gouvernement « libre ». Souvenez-vous du premier Premier ministre roumain, beau gosse qui parlait super bien le français, Petre Roman ? Son père fut le fondateur de la sinistre Securitate.
Bref, tu ne seras pas là, pour te dédier Merci mon général ! et ma moitié roumaine te salue avec grand respect alors que ma moitié russe se cache dans sa blessure encore ouverte et crie l’injustice de l’impossible procès du communisme. #warineurope
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