Blog

17 Jul 2022

Journée bien-être, arts & Co

La journée commence bien : je choisis, parmi les quatre sorties du métro Esplanade, la bonne pour admirer la nouvelle œuvre de Pimaxart & Co, mon intuition fonctionne ! Comme d’habitude les gens regardent leurs jolis pieds « tiens le gauche est trop mignon », et ce n’est pas que le street-art pour lesquels ils sont aveugles, j’ai testé avec Orlinski, rien à faire. En image un clin d’œil entre artistes. Ca me fait penser que c’est jouissif de créer à plusieurs, j’avais testé cela en écrivant des poèmes à un atypik qui les mettait en musique (c’était mon atelier créativité, tout le monde peut créer) et les chantait accompagné par sa guitare, chouette souvenir.

Au Meetup on est nombreux, avec quelques uns on se connait depuis plus de cinq ans, il y a toujours des nouveaux, ou des gens qui étaient présents à d’autre balades en mode incognito, comme le gars qui porte le même nom que mon Guide « bien joué, mais essaye encore », qui me fait rire aux larmes avec ses déboires sur les sites de rencontre et, très content de découvrir cette application géniale. Trajet en bord de Seine, belle couleur de l’eau, sur les péniches les gens s’exposent, j’aimerais pas être à leur place, je crois que j’aime voir sans être vue, tel les anges de Wenders, être vue par les enfants uniquement, et je rajouterai les oiseaux, et les arbres, et les rochers, bref, j’ai fini ma journée bien-être avec Bua, la masseuse qui a adouci sa manière d’étirer, ou simplement est fatiguée en fin de journée, puis toute la soirée je n’arrêtais pas de bailler, et même les conneries débitées par l’ambassadeur communiste à la télé ne m’énervaient plus, cool, à refaire.

15 Jul 2022

Connexion au corps

Vers mes dix ans ma sœur m’avait appris une sorte de yoga à la russe : allongées sur le dos on devait sentir, commençant par les orteils, chaque partie du corps, jusqu’à la sensation de chaleur et en arrivant à la tête on devait s’imaginer être un oiseau qui prend son envol.

Très tôt ce matin je l’ai refait et me suis imaginée aigle, reine, peur de rien, je survole la Vanoise secrète, les lacs de Mont Coua, le glacier fossilisé, salue le Mont Blanc, quelle forte sensation de frais, de puissance, de vue d’ensemble en espace et en temps, histoire, je vois les temps quand le glacier servait à alimenter en glace les stations balnéaires en bas, mes ancêtres aigles étaient dérangés pas le va et vient des charrues,  les bruits des humains pour briser notre glacier natal. Maintenant il est devenu tout petit et sale, bientôt les humains vont nous laisser tranquilles, qu’ils partent sur Mars ou sur la Lune et qu’ils nous laissent rois de notre royaume. Bon débarras, on n’a pas besoin des humains pour exister !

Ceci fera partie du projet : Un jour, une image, une histoire

PS. Je découvre encore une connerie apprise sans mettre en doute : être connectée à mon corps à 10 ans ne signifiait pas du tout que j’étais en connexion avec mes émotions ou mon intuition, tout ça c’est arrivé plus tard, jamais trop tard

14 Jul 2022

Une histoire de 14 juillet, des chars et des choix

Premier souvenir qui me vient, c’est ma mère à mon âge de maintenant assise à une terrasse de café sur Rivoli et regardant indifférente les chars. Elle avait vu des chars depuis son enfance, d’abord symboles de mort et de famine, à l’époque elle avait le crane rasé pour maintenir plus facilement une hygiène de guerre, me racontait-elle, l’orpheline de Vitalii.

Vers ses vingt ans elle eu le choix entre visiter Moscou, la capitale, pour la parade annuelle de la révolution, ou faire de l’alpinisme à 6000 mètres, elle choisit la montagne, dormir sur le glacier en sacs à duvet de pingouin et le chocolat qu’elle détesterait toute sa vie (on les obligeait prendre à chaque arrêt, pour se donner des forces). Sa famille n’a jamais comprît son choix.

Pendant mon enfance, le jour de la révolution de Lénine (le killer de Vitalii), était férié dans les pays communistes et ma mère invitait ses amis pour faire la fête et le premier toast avec la vodka sortie du congélateur était : Vive la révolution ! En ’68 quand les chars russes sont entrés dans Prague, Ceausescu est devenu nationaliste, antirusses et ma mère fut forcée de prendre la citoyenneté roumaine, ou de quitter le pays sans moi et son Sophie’s choice fut moi.

Quand enfin elle est libre de penser, de bouger, de faire ses choix, en France, pays des droits, en sécurité, elle choisit les chars, tout comme moi, en arrivant plus tard ici, et plus encore, j’écoute le podcast Le Collimateur, celui de la recherche stratégique de l’Ecole militaire (IRSEM).

En image une vanité de ma collection

13 Jul 2022

What if ?

Jean-Pierre Léaud n’est pas seulement un énorme acteur, il est la sosie de celui qui aurait pu être mon premier amoureux, celui qui m’a écrit une lettre d’amour, vers mes 14 ans, mise entre mes mains par son meilleur ami, moins timide. Cette lettre je l’ai lu avec stupeur enfermée dans la salle de bain et ensuite détruit pour que ma mère ne la trouve pas. Je n’ai pas donné suite, même si le garçon me plaisait beaucoup, parce que…aucune idée. Je l’ai revu souvent dans le quartier, seul avec ce regard qui tue, ensuite avec une autre fille blonde, pas très heureux vu de l’extérieur, ensuite papa, je l’ai perdu de vue, jusqu’au jour ou je l’ai retrouvé à la cinémathèque en découvrant Truffaut.

Je l’ai revu hier encore dans La Maman et la Putain et je n’ai pas pu m’empêcher de penser : et si, j’étais moins timide, plus sure de moi et flattée par la lettre en question, j’aurais tendu la main à ce beau garçon lubrique et passionné ?

Un jour, une image, une histoire

11 Jul 2022

Paradis

Sont les échanges fluides entre atypiks, sur le site dédié, mais ailleurs aussi. On se détecte, on se reconnait et pour ceux qui se connaissent et qui ont travaillé sur eux, c’est un extase de communiquer sans filtre, en sécurité, sans small talk, comme au pique-nique de cinq heures quand je pensais rester une heure et pas vu le temps passer, ou dans l’autocar avec le jeune homme avec qui on a ratissé large : arts, géopolitique, voyages authentiques, quel type de PC choisir et la grande sage malienne avec qui on a échangé sur l’histoire, l’Afrique, les migrants, les lobbies, médecins sans frontières, les ancêtres, la musique, les maladies professionnelles, nos enfants, les peaux blanches qui crament et les glaces italiennes au bord du lac ensoleillé.

Batteries rechargées au Paradis et c’est reparti pour encore une semaine de travail créatif.

En image mon autre Paradis, dans la Vanoise

PS Allez voir en salles La Maman et la Putain, 3h37 ce n’est pas long, très bon film culte

09 Jul 2022

Salon, dédicaces, douance et conférences

En 2019 dans l’Année du Cochon j’écrivais ceci : Au salon du livre de Paris je tombe par hasard sur un surdoué détecté à l’âge de 5 ans. Il se plaint qu’il n’y a pas de structure d’accompagnement en France et qu’il a galéré. Sur son profile linkedin je remarque qu’il a quand même fait école de cinéma, musique, écriture, bref, il a fait ce qu’il a eu envie, il n’a pas eu besoin de se sur-adapter aux des exigences qui viennent d’ailleurs : parents, profs et société. Sans oublier qu’en dictature communiste il fallait vivre profil bas...

Entre temps il a fondé le Salon Surdouessence ou je serai présente avec mes livres pour dédicaces le 5-6 novembre 2022 à Bruxelles

05 Jul 2022

Le récit de 4 juillet

Il y a 41 ans fut le trauma si grand qu’il cache toute la guirlande des autres traumas, qui font gling-gling inaudibles. Jusqu’au moment ou… mais je ne suis pas là encore, encore deux mois pour me convaincre que les événements n’ont aucun sens et que tout ce qui importe est le récit qu’on compose pour leur donner du sens.

Après avoir fait le voyage de quatre jours en train pour se suicider là ou elle était née, chez sa famille russe, chez sa grand-mère qui l’a élevée, elle n’a pas réussi. Elle a testé la pendaison dans la forêt sibérienne. Tout le monde le savait. Elle avait les traces sur son cou. Les cranes lavés l’ont laissé partir. Heureusement elle n’a pas descendu du train en marche, comme elle me l’a fait une fois, quand je suis allée la chercher au poste de police d’un village, au bord de la voie ferrée roumaine. Elle avait une envie irrésistible de descendre, et elle l’a fait.

« C’est un vrai scenario de film, ce que tu me raconte à chaque fois, de ta famille » me disait un réalisateur de film, empathique.

Car le 4 juillet sa souffrance viscérale a changé de corps et depuis je la garde précieusement, amoureusement comme une preuve de notre amour partagé, les sœurs créatives, une perchée et l’autre ancrée.  

Encore deux mois pour entendre toute la guirlande de tous mes traumatismes en clé sol, ou fa, sans fausse note et aucune sous le tapis. Un récit musical en couleurs et rimes, comme seulement nous le pouvions faire, dans notre langage codé inventé pour que les adultes ne comprennent rien.

Le récit de l’année prochaine sera-t-il moins triste ? J’ai un doute, monsieur Cyrulnik.

https://www.instagram.com/p/CftHDScDRDW/

01 Jul 2022

Les mots

Je travaille actuellement sur la traduction en français d’un roman qui me tient à cœur et je constate qu’après neuf années chaque mot est à sa place, que je ne peux améliorer rien pendant la traduction, alors je ferai ce travail en plusieurs étapes : traduction mot à mot, ensuite améliorer avec des synonymes, expressions, mais je ne vois presque rien à rajouter ou clarifier, tout est là pour expliquer pourquoi en 1984 on ne lisait pas Orwell, en dictature.

Cette fois je ferai très attention avec ma correctrice spécialisée, car chaque mot et nuance compte.

PS. En 1984 mon père disparaissait mystérieusement, après m’avoir dit : si je veux, je peux disparaitre et personne, jamais, ne me trouvera.

29 Jun 2022

1910

Je suis amoureuse d’Albert Kahn, un vieux de 50 ans, mais tellement passionnant, doux, élégant, cultivé, secret, voyageur, et il m’aime aussi. Et il sent bon. Je m’en fous de son argent, ma famille clodoaldienne en a aussi. Dans son jardin, sur un banc, dans ses bras je pars loin, en Asie et je trouve enfin la paix. C’est comme une méditation. C’est lui qui me l’a appris : faire une seule chose à la fois.

Il m’a fait plein de photos, des nus aussi, c’est un artiste, je me trouve belle dans ses yeux, dans ses draps, dans nos amours partagés. J’ai hâte de le joindre, de l’autre coté de la rive, avant qu’il reparte à nouveau dans un long voyage, ou, qui sait, il acceptera que je l’accompagne cette fois.

Cet écrit fera partie de mon projet d’écriture Un jour, une image, une histoire

26 Jun 2022

Associations

Je fais partie de deux associations d’écriture : une dans ma commune, qui organise le salon d’auteurs que j’ai bien aimé d’y participer cette année et l’autre, mon Meetup écriture, n’organise pas des salons mais des rencontres professionnelles, séances d’écriture et de lecture. Depuis des années déjà La Plume en Question n’arrête pas de me nourrir, grandir, inspirer, donner de conseils précieux, m’aider avec la promotion de mes contes, leur traduction en Braille et hier séance dédicaces surprise !

 

track