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12 Jun 2022

Gratitude aux réseaux

Je viens de recevoir la liste de tous les salons du livre en France et je pars à la recherche de celui qui m’acceptera comme auto-éditée de trois livres et pour cela je vais à nouveau écouter les sages conseils d’une jeune généreuse sur les réseaux, eh oui, il y a aussi beaucoup de bien, utile, intéressant sur les réseaux, comme la méditation guidée par Fabrice Midal qui me connecte avec ma colère, ou le groupe d’art qui me nourrit depuis des années avec la beauté de la créativité, et même insta qui ne sert pas vraiment à vendre des livres, mais c’est une mine d’or d’artistes à suivre, un régal, ou les groupes ou mes questions de débutante écrivaine ont trouvé des réponses et même des cadeaux, solidarité entre auteurs, ou alors des conférences en ligne qui m’ont changé la vie. Tiens, je viens de recevoir la liste des influenceurs littéraires à contacter, merci les réseaux !

Bien sur, il faut les utiliser intelligemment, ne pas mélanger l’aspect pro et perso, RGPD & Co, avoir conscience en permanence que la gratuité des réseaux est en échange de nos données, que rien ne s’efface vraiment, que les serveurs vont bientôt réchauffer la planète plus que le pétrole, qui a flambé après les balles tirés dans les deux pieds par nos politiciens, mais je vais voter quand même, car j’ai grandi dans la dictature d’un parti unique ou on était forcés d’aller voter et ou le vote était truqué d’avance.

https://www.boursorama.com/bourse/matieres-premieres/cours/8xBRN/

https://fr.globalpetrolprices.com/gasoline_prices/

09 Jun 2022

Delhi - Paris

Dans la période de délocalisations des entreprises et de la recherche du lowcost (diminutions de couts) j’allais souvent à New Delhi, le taxi me ramenait tard la nuit à l’hôtel et en chemin je regardais les pauvres dormir dans la rue, sur des cartons, sous le pont, au bord de la route, un à coté de l’autre, souvent avec une boutique ambulante  d’auto-entrepreneur à coté, avec résignation, pas de bol dans cette vie, dans la prochaine je serais peut-être brahman. Mes collègues français étaient souvent méprisants au début, mais notre chef nous disait que c’est le pays des contrastes et qu’il faut respecter un pays qui détient l’arme nucléaire, il disait cela pendant les bouchons monstres en allant au travail le matin, en regardant les vaches sacrées et maigres se nourrir des poubelles dans un bruit infernal, horn (klaxonne) écrit sur l’arrière de chaque voiture, pas facile de s’habituer d’être bruyant pour un expatrié d’Europe, ou on klaxonne en cas d’urgence, bref, toute cette introduction pour dire qu’il fut un temps ou à Paris il n’y avait personne à dormir sur le trottoir ou sur une bouche de métro, dans l’indifférence générale, maintenant on voit des restaurants pleins et joyeux à coté des malheureux qui essayent de dormir dans des sacs de couchage au sol, dans l’indifférence, pas de cartons, pas de caste, pas de bol, comment on est arrivé là….

https://www.instagram.com/p/CelIA2TjYYj/

https://marinachiriac.wordpress.com/

08 Jun 2022

La coupe des Mousquetaires

En arrivant au monde,

Elle a failli me tuer, mais je l’ai

Sauvée.

 

De temps en temps elle continue de le

Faire.

Alors je la sauve à nouveau.

 

Barricadée dans mon bunker souterrain

Je guette

Sa prochaine tentation,

Qui sans doute sera la

Finale.

 

Qui aura la coupe des Mousquetaires ?

Qui aura le plateau d’argent ?

Suspens…

 

PS Pour le prochain salon des auteurs clodoaldiens j'aurai mon premier recueil de poèmes !

06 Jun 2022

Hétérozygotes

Ils se sont trouvés en même temps dans le ventre de la même mère. Si on croit les trucs spirituels, vers leur quatre ou cinq mois dedans, deux âmes ont étés aspirées dans ce ventre : une, maléfique, laide, sorcière, diabolique, énergique, intelligente et l’autre, beauté, gentillesse, compassion, créativité, douceur. Tout les oppose.

Quel sera leur destin ? Qui sera le plus aimé ? Qui sera le plus chanceux ?

Cet écrit fera partie de mon prochain projet : Lettres à Dara

02 Jun 2022

Un dimanche comme j’aime

Ca commence par une envie d’ambiance de marché, un endroit ou j’étais heureuse, quand j’allais à pied au travail, le village des harkis, avec le coin marocain au marché, pas cher et accueillant. Ils ne sont plus là, ni les harkis, ni les marocains, les prix ont explosé en vol, des rues astiquées aux bâtiments neufs, ah je me rappelle le concert de Dee Dee au théâtre communal en se moquant de nous les habitants, « vous vous appelez putois, putains ou … », je passe devant l’immeuble ou j’ai défendu mon projet et répondu en direct et de tête aux centaines de questions de clarification, d’un coup la fontaine se met à pleuvoir sur mes lunettes, réveille toi, ou tu vas rater le groupe meetup !

Brassage de cultures, âges, idées, humour, l’ambiance est comme d’habitude, différente à chaque fois, je m’ennuie rarement, cette fois il fait beau en plus, notre jardinier me donne les noms de tous les arbres et quand au café je raconte qu’il y a des jeunes français qui ne savent pas qui était Truffaut, il exclame : c’est le Jardiland ! content et un peu étonné qu’il nous fasse rire. Il y a aussi le jeune syrien qui nous raconte le décès récent de son père dans une langue française soignée et nous montre des photos de Damas, après la guerre. Je me demande si les stratèges responsables en Syrie et en Ukraine ont pu protéger les œuvres d’arts avant la guerre, comme les français ont fait en déménageant à Chambord des œuvres précieux du Louvre, pendant la deuxième mondiale.

Mince, positiver est bon pour la santé, en image des dattes fraiches découvertes au Caire, depuis je ne m’en lasse pas, elles existent en plusieurs couleurs, mais ce sont les jaunes mes préférées, succulentes et sucrées, faut pas en abuser, me disait mon collègue Ahmed, qui lui avait une préférence pour les rouges.

#mercimongénéral #uneannéeavecmeetup #chambord #dattesfraiches #Puteaux #marché #harkis #dimanche #Truffaut #meetup #Égypte

https://www.instagram.com/marina_chiriac_auteure/

31 May 2022

Bientôt mes Contes à mot clé en Braille !

La transcription a commencé et je suis curieuse de voir bientôt la réaction des enfants aveugles à leur lecture, car les personnages des contes sont atypiques, tout comme eux.

#transcription #braille #contesàmotclé #enfantsaveugles #aveugle #handicap #atypique #contes #litteraturejeunesse #handi

28 May 2022

1873

Travail passionnant pour mon prochain ouvrage, avec fouilles dans les archives des Frères Lumière, de la BNF, du gogole, bref, je découvre qu’en 1873 naissent Dara (la princesse en question) mais aussi Collette, Sainte Thérèse de Lisieux et Rachmaninov, qu’il y a krach en Allemagne et que deux millions d’allemands migrent pour survivre aux Etats Unis, que Tolstoï commence à nous écrire Anna Karenina, énorme crise charbonnière (sidérurgie, rails, transport ferré à vapeur, donc charbon, tout est lié) et que l’empire russe fait exactement comme la Russie de maintenant : envahit terres étrangères (turkmènes) et russifie : changement d’alphabet, de langue officielle et envoi des « pieds rouges » colonisateurs, qui ne vont jamais partir. Ce que les communistes ont inventé (voir aussi page 96 de mon récit témoignage Merci mon général !) c’est l’homogénéisation, déplacer les gens dans d’autres républiques de l’URSS, contre salaire et maison (la déportation existait pendant l’empire déjà), de telle sorte  que les racines culturelles soient occultés et une notion nouvelle apparait : minorité ethnique dans une grande citoyenneté russe. Au Kazakhstan j’ai rencontré des mélanges confus (beaux et créatifs) comme des tataro-ukrainiens, ou des allemands qui, après la chute de l’URSS ont pu retourner en Allemagne, mais ils ne parlaient plus l’allemand et buvaient que de la vodka.

https://marina-chiriac.iggybook.com/fr/merci-mon-general/#zone-buy

#histoire #homogénéisation #communisme #mercimongénéral #empirerusse #russie #urss #russification #livrestagram #bookstagram #témoignage #récit

25 May 2022

En gestation

Ca y est : les trois ouvrages sont en stock aujourd’hui (merci Iggybook !) et je peux me concentrer sur les salons, séances de dédicaces, mais surtout c’est le top départ pour mon projet créatif qui relie trois personnages sur deux cent ans, d’où mon A3 en couleurs avec les années et les événements jalon, que je vais travailler à la section recherche histoire à la BNF, qui sait je pourrais trouver des images style lanterne magique sur le harem du roi de Bangkok et des notes ou conférences qui vont avec. Pour mon grand père maternel, je ne peux pas compter sur Mémorial, ni sur ma famille russe à cerveaux lavées, essorées et délavées de mémoire, alors je compterai sur mon journal de jeunesse qui a accumulé les lourdes larmes de ma mère et sur mon invisible (qui m’appartient sans m’obéir). Sans oublier les inspirants Roerich (élève de Kouindji) et les gars qui travaillaient pour Albert Kahn, dont les cartes d’identité professionnelle sont exposées au musée ou je devrais déménager carrément, pour tout, tout étudier et m’inspirer.

22 May 2022

Pat, mon frère imaginaire

Une nuit chaotique, après un réveil du à un tremblement de terre, la prière avec la porte ouverte de l’appart « faites que je ne meurs pas, ça rajouterait encore de la peine à ma mère, elle n’en survivra pas », en chemisette et culotte visible mais je n’ai pas le temps me rhabiller, et les voisins ne semblent pas sortir encore dans le couloir, pour fuir. A la fin des secousses j’enfile mon jeans, et descends à pied, pour ne pas rester coincée dans l’ascenseur, en cas de réplique.

En bas de l’immeuble tous les voisins sont là, les uns en pyjama, un gars habillé en costume a une petite valise à la main. Je me dis de fumer pour me calmer, mais je tremble si fort que je n’arrive pas à synchroniser le feu et la cigarette, une fois, deux fois et zut, tant pis, je vais me calmer sans.

Comme je ne me vois pas du tout capable de revenir dans l’appart, avec tous les dommages, vases et miroirs cassés et la peur, je décide d’aller dormir ailleurs, ou pas dormir, mais pas rester seule, alors j’entame une discussion avec le voisin élégant, en lui demandant quelle est la direction de son voyage. Imperturbable il me répond qu’en voiture il fera trois heures jusqu’à la montagne, ou il pourra enfin se reposer. Il m’amène centre ville et poursuit son chemin. Comme il me racontera ensuite, à la sortie de la ville il a arrêté la voiture et dormi jusqu’au matin. C’est fou comme cette peur de mort, passagère, nous fait vaciller à ce point.

Partout ou je suis allée cette nuit, les gens n’avaient pas été effrayés par le tremblement de terre, car habitants au RDC (complètement autre sensation que moi au dixième étage), alors j’ai fini sur le canapé d’une amie, avec un verre de vin rouge et le premier disque (solo) de Pat Metheny, onirique, créatif, en boucle jusqu’à la levée du soleil.

Depuis cette nuit, Pat est mon frère imaginaire. On a grandi ensemble, on a vécu nos vies en parallèle, et nos retrouvailles, avec moi dans la salle et lui sur scène sont toujours des moments importants et fondateurs de vie, tout comme hier à l’Olympia, marathon de deux heures et demi sans entracte (encore un nouveau concept bizarre, bizarre), des sons, je pensais que me faire cadeau de beaux sons a plus de valeur qu’un gâteau d’anniversaire, alors hier il y avait aussi des sons mystérieux que je n’ai pas encore élucidé la source et autour de moi, des grands fans, habillés du teeshirt noir avec les dates de la tournée et qui, au troisième son du morceau, exprimaient leur extase de connaisseurs, aaaah, les mains en l’air. 

Photo de l'Instagram de Pat Metheny

16 May 2022

Hybride

Au meetup écriture de samedi on a rencontré une éditrice indépendante et passionnée (Lunatique) qui reçoit 10 manuscrits par jour et publie 12 à 14 livres par an et en nous racontant sa tournée dans des librairies pour présenter ses ouvrages, j’ai noté le conseil d’amener des livres avec moi le lendemain, à la visite de la première librairie hybride, atypique et innovante, alors j’ai pris CV d’écrivaine, cartes de visite, mes trois livres, et pour ne pas culpabiliser d’avoir annulé la randonnée meetup je suis allée à pied, marche rapide, un dimanche d’été, en traversant des souvenirs oubliés, des marchés à chaque coin de rue, des hommages à l’Ukraine, un papa frère musulman qui fait du vélo avec ses filles radieuses, des familles joliment habillés qui vont à la messe, et je découvre que l’Art bouquine se trouve sur la rue ou je mangeais des crêpes à midi avec mes collègues, à mon premier emploi d’ingénieur en France, wow je revois ma vie défiler du point A au point Z et je comprends d’un coup le message de mon rêve farfelu, en fait j’ai vécu plusieurs vies, une après l’autre, mais en parallèle aussi, bref, j’arrive à la librairie qui est un mélange d’art, vieux et nouveaux livres, endroit de discussion, une artiste qui travaille dans le jardin, un homme mysterieux qui lit le Journal de dimanche sur un banc au soleil, un chien qui vient me dire bonjour mais moi je ne parle pas le chien, et quand la patronne, qui est aussi éditrice, touche mes trois livres je vois des étincelles dans ses yeux, oui un CV est boring, classique, typique, et je me réjouis encore que je suis une autoéditée et que j’ai choisi moi-même les couvertures, qui ont toutes une signification intime, une histoire à raconter, une vraie raison pour ouvrir le livre.

PS En image une photo sur les murs de la librairie atypique et un clin d'oeil au magnifique film de Marie Amiguet "La panthère des neiges"

 

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