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09 Jul 2022

Salon, dédicaces, douance et conférences

En 2019 dans l’Année du Cochon j’écrivais ceci : Au salon du livre de Paris je tombe par hasard sur un surdoué détecté à l’âge de 5 ans. Il se plaint qu’il n’y a pas de structure d’accompagnement en France et qu’il a galéré. Sur son profile linkedin je remarque qu’il a quand même fait école de cinéma, musique, écriture, bref, il a fait ce qu’il a eu envie, il n’a pas eu besoin de se sur-adapter aux des exigences qui viennent d’ailleurs : parents, profs et société. Sans oublier qu’en dictature communiste il fallait vivre profil bas...

Entre temps il a fondé le Salon Surdouessence ou je serai présente avec mes livres pour dédicaces le 5-6 novembre 2022 à Bruxelles

05 Jul 2022

Le récit de 4 juillet

Il y a 41 ans fut le trauma si grand qu’il cache toute la guirlande des autres traumas, qui font gling-gling inaudibles. Jusqu’au moment ou… mais je ne suis pas là encore, encore deux mois pour me convaincre que les événements n’ont aucun sens et que tout ce qui importe est le récit qu’on compose pour leur donner du sens.

Après avoir fait le voyage de quatre jours en train pour se suicider là ou elle était née, chez sa famille russe, chez sa grand-mère qui l’a élevée, elle n’a pas réussi. Elle a testé la pendaison dans la forêt sibérienne. Tout le monde le savait. Elle avait les traces sur son cou. Les cranes lavés l’ont laissé partir. Heureusement elle n’a pas descendu du train en marche, comme elle me l’a fait une fois, quand je suis allée la chercher au poste de police d’un village, au bord de la voie ferrée roumaine. Elle avait une envie irrésistible de descendre, et elle l’a fait.

« C’est un vrai scenario de film, ce que tu me raconte à chaque fois, de ta famille » me disait un réalisateur de film, empathique.

Car le 4 juillet sa souffrance viscérale a changé de corps et depuis je la garde précieusement, amoureusement comme une preuve de notre amour partagé, les sœurs créatives, une perchée et l’autre ancrée.  

Encore deux mois pour entendre toute la guirlande de tous mes traumatismes en clé sol, ou fa, sans fausse note et aucune sous le tapis. Un récit musical en couleurs et rimes, comme seulement nous le pouvions faire, dans notre langage codé inventé pour que les adultes ne comprennent rien.

Le récit de l’année prochaine sera-t-il moins triste ? J’ai un doute, monsieur Cyrulnik.

https://www.instagram.com/p/CftHDScDRDW/

01 Jul 2022

Les mots

Je travaille actuellement sur la traduction en français d’un roman qui me tient à cœur et je constate qu’après neuf années chaque mot est à sa place, que je ne peux améliorer rien pendant la traduction, alors je ferai ce travail en plusieurs étapes : traduction mot à mot, ensuite améliorer avec des synonymes, expressions, mais je ne vois presque rien à rajouter ou clarifier, tout est là pour expliquer pourquoi en 1984 on ne lisait pas Orwell, en dictature.

Cette fois je ferai très attention avec ma correctrice spécialisée, car chaque mot et nuance compte.

PS. En 1984 mon père disparaissait mystérieusement, après m’avoir dit : si je veux, je peux disparaitre et personne, jamais, ne me trouvera.

29 Jun 2022

1910

Je suis amoureuse d’Albert Kahn, un vieux de 50 ans, mais tellement passionnant, doux, élégant, cultivé, secret, voyageur, et il m’aime aussi. Et il sent bon. Je m’en fous de son argent, ma famille clodoaldienne en a aussi. Dans son jardin, sur un banc, dans ses bras je pars loin, en Asie et je trouve enfin la paix. C’est comme une méditation. C’est lui qui me l’a appris : faire une seule chose à la fois.

Il m’a fait plein de photos, des nus aussi, c’est un artiste, je me trouve belle dans ses yeux, dans ses draps, dans nos amours partagés. J’ai hâte de le joindre, de l’autre coté de la rive, avant qu’il reparte à nouveau dans un long voyage, ou, qui sait, il acceptera que je l’accompagne cette fois.

Cet écrit fera partie de mon projet d’écriture Un jour, une image, une histoire

26 Jun 2022

Associations

Je fais partie de deux associations d’écriture : une dans ma commune, qui organise le salon d’auteurs que j’ai bien aimé d’y participer cette année et l’autre, mon Meetup écriture, n’organise pas des salons mais des rencontres professionnelles, séances d’écriture et de lecture. Depuis des années déjà La Plume en Question n’arrête pas de me nourrir, grandir, inspirer, donner de conseils précieux, m’aider avec la promotion de mes contes, leur traduction en Braille et hier séance dédicaces surprise !

 

23 Jun 2022

Salons et librairies

A la recherche d’un salon du livre, car le prochain à Saint Cloud sera organisé en novembre 2023.

J’ai raté de justesse Partir en livre pour mes Contes à mot clé et c’est vraiment galère de trouver comment s’inscrire pour l’année prochaine, pareil pour le festival du livre de Paris, je compte sur les réseaux. Si jamais vous avez un salon dans votre voisinage, ca m’intéresse.

22 Jun 2022

Hypersensible

Je me disais avoir deux sens très développés, que je suis très sensible aux odeurs et aux sons, mais en me souvenant de ma tendre enfance, ce qui me revient en premier, c’est le gout des choses dégustés sur place dans les jardins de mes grand parents, je pense à l’aneth et aux petits pois sucrés, mais plus encore aux fruits goutteux chauffés par le soleil : les cerises et les abricots savourés dès leur cueillette, sans laver, sans attendre, sucrées et juteuses, à volonté, debout et pieds nus.

Photo prise à la Butte-aux-Cailles quand je me suis perdue du groupe meetup

Vous pouvez trouver mes livres chez votre libraire préféré

https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782379798382-contes-a-mot-cle-marina-chiriac/

20 Jun 2022

Le déclic

J’avais écrit en 2013, comme je raconte dans Merci mon général ! un ouvrage qui me tient à cœur, sur mon 1984 en réel, en langue roumaine, que j’essaye depuis de traduire en français, mais chaque fois que je plonge dedans, je sors la tête vite, en pleurs, c’est une boite à Pandore d’émotions et vécus. Alors quand j’ai commencé un travail psy hp j’avais, en bon chef de projet, un budget, un laps de temps et une liste exhaustive des objectifs, dont : être capable de plonger dans la boite sans être happée dedans, sans laisser ma peau et faire enfin la traduction de cet écrit en zigzag. Eh bien, je viens de  commencer la traduction, deux chapitres déjà, le premier brouillon, mais je suis fière et contente, mon premier roman avance, en parallèle des Lettres à Dara, du recueil de poèmes et de la recherche d’un salon littéraire cette année.

En image Foret de Rambouillet, avec le groupe Meetup on passe souvent à coté et les gens ne remarquent pas cette œuvre

17 Jun 2022

Le titre d’une œuvre

Pour une œuvre littéraire l’éditeur choisit la couverture mais aussi, m’ont dit mes collègues et voisins auteurs, le titre. Comme autoéditée, la première chose que je fais quand le manuscrit part en correction, est justement de protéger légalement le titre.

En France on paye des gens pour inventer des noms pour les filmes étrangers, le plus souvent loin de la traduction littéraire. Un exemple, le film de Ruben Ostund qui à l’origine s’appelle Force majeure, s’appelle en France Snow Therapy ! Pourquoi, pourquoi, pourquoi...

En image mon coup de cœur au Moderne Art Fair Paris 2021, pour ses œuvres mais aussi pour son parcours atypique de multi-potentiel : études d’ingénieur, finances et reconversion remarquable vers l’art.

PS Allez voir en salles Compétition officielle, crée par deux auteurs argentins, brillant

14 Jun 2022

Les effacés

Dans les années 1922-1923, pendant la nuit, toute une famille a été fusillée par la police de Lénine, dans l’Oural. Le partage communiste des richesses. Ma mère me racontait cela en pleurant. Ils étaient des petits commerçants de ma famille, coté grand père, celui mort dans le goulag.

J’ai retrouvé un arbre généalogique conçu par un cousin, avec toutes les données qu’il a pu collecter, et cette famille n’est pas mentionnée. Comme si elle n’a jamais existée. Mémoires effacées par le lavage de cerveau communiste, le fanatisme religieux, l’alcool, par l’interdiction de Mémorial là-bas et par l’impossible Nuremberg du communisme.

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