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07 Dec 2021

Un week-end avec Francis Huster

Elle a beaucoup d’années derrière elle, mais son vécu ne lui a pas laissé de traces. Il n’y a pas de portrait de Dorian Gray dans un placard, il est sur un mur, et c’est sa copie à l’identique, peint par une âme sœur kazakh, avant de la connaitre. Il l’avait nommé La parisienne, et quand il l’a rencontré en vrai, il lui a parlé de ses expériences chamaniques, mais elle était mariée, et ne voulait pas comprendre que c’était Lui. Même si il était beau à croquer, doux, inspiré, le contretemps fut le fil conducteur de sa vie à elle, sa vie de femme.

Mais ce matin elle s’apprête à rencontrer Francis Huster dans un salon du livre. Elle met de la pommade magique sous les yeux, ses seules rides qu’on remarque sur son visage, surtout quand elle rit. Sa chevelure blonde ondulée fera son effet, surtout qu’elle va mettre ses bottines noires élégantes et la fameuse veste rouge en velours, qui lui va si bien dans ses photos de profile. La formation violente de Pole emploi lui a servi plutôt à la rassurer sur son accent (depuis 30 ans, dès qu’elle ouvre sa belle bouche, on lui demande : d’où vient ce charmant accent), il n’est pas si fort que ça, et en plus elle connait son pouvoir de séduction vis-à-vis des hommes, ca l’amuse de voir comment ils perdent les moyens, elle les perturbe, depuis toujours et ça continuera encore quelque temps, c’est certain. Depuis peu de temps, elle essaye de cibler les aussi vieux qu’elle, mais la séduction manque à l’appel, la peau qui pendouille, les dents abimés, ou simplement une attitude inélégante, peuvent lui répugner.

Elle décide d’y aller à pied au salon, pour bouger un peu ce délicieux corps rose et voir qui se marie aujourd’hui, car son chemin passe en face de la Mairie, mais surtout pour oublier un mini-chagrin de cœur, pour lequel elle refuse d’écrire un poème, sinon, quand le recueil sera fini, il sera trop triste, ou trop intimiste, a-ha, d’ou un pseudonyme littéraire s’imposera, à voir. Quel chance que le soleil brille, alors qu’ils avaient promis de la pluie tout le week-end. Pour une fois, elle ne met pas ses écouteurs pour la musique et préfère s’imprégner des sons de sa ville, et détecter les ondes des passants, des arbres, mais encore plus des enfants, qui la regardent dans les yeux et ils communiquent par télépathie. Ca va petit ? Non, ma mère est chiante et me fait du mal au bras, mais sinon, good luck pour ton rdv !

Quand elle arrive au salon, le vigile lui demande le passeport sanitaire et lui dit que la rencontre avec Francis Huster est annulée, par décision préfectorale. Elle monte quand même à l’étage, pour vérifier et là, surprise, il l’attend. Quand elle ose entrer dans son champs magnétique on voit carrément les étincelles, sparks, sparks, feu d’artifices, quand une peur soudaine l’envahit et elle s’enfuit, sans dire un mot.

Plus tard elle écrira un récit vagabond, qui finira par : le contretemps c’est moi qui le décide.

Une année avec Meetup vient de sortir en librairies ! C'est par ici : https://www.amazon.fr/dp/2379798095

https://marinachiriac.wordpress.com/

 

02 Nov 2021

Kore-Eda et la famille choisie

Ca a commencé un vendredi soir, avec un jeune bel homme cabossé (mon synonyme pour hypersensible, inspiré par un autiste asperger du site) qui se connecte directement avec le cœur des trois dames (cabossées elles aussi, ca tombe bien, c’est un guérisseur qui ne se connait pas), fluide, énergie, comme d’habitude dans ce café tranquille, différent à chaque fois, on était que quatre et tant mieux que les autistes ne sont pas venus, c’était la soirée de cata, panne électrique, les serveurs submergés, la patronne mouille ses petits doigts et lave les assiettes, sans l’habituel sourire, en plus l’étage est rempli avec des poètes bourrés, on s’entend mal, mais à la fin on est si connectés qu’on n’a pas besoin de mots, on a passé un bon moment pour l’âme, je remarque une petite larme en guise de merci.

Le lendemain ça continue, mais en triple émotion, mère-fille qui se pardonnent et se parlent pour la première fois, en adulte, il était temps que l’introvertie confidentielle parle enfin un peu de soi pour simplement entrouvrir l’atelier de réparation et dire, ce n’est pas la peine d’en rajouter, et quand on entre dans l’église d’à coté on surprend une réunion de femmes africaines, si, si, pas de gospel, mais réunion de quartier, yeah, girls power dans le christianisme, mon vieux rêve se poursuit, tout comme mon rêve de famille choisie (ref. Kore-Eda, Palme d’or 2018, pas de titre, de toute façon le titre français n’a rien à voir avec l’original, et je ne suis pas obligée de tout comprendre), car mon week-end finit en apothéose, avec une randonnée sans mal au genou et avec des échanges de ouf, Venezuela, Tunisie pour finir avec grâce au Japon de Murakami, et il me demande « je suis curieux ce que tu vas écrire sur cette journée », connexion, la main d’un ange sur mon épaule et un dernier regard d’au revoir avant de descendre du métro, qui va me poursuivre un bon moment.

Sans oublier que je suis devenue la Muse d’un autre martien créatif, c’est mon drôle nouveau métier que je rajoute à mon slashing. C’est tout un programme, tout le contraire de moi avant : faire des caprices, être instable, lunatique, versatile, fantasque, bref, un Muse quoi.

Coïncidence, ou pas, Catherine ma magicienne (que j’ai connu grâce à Meetup) me crée une séance sur mesure, époustouflante, dans un espace ou tout est possible, un peu comme dans la créativité : l’adulte que je suis va chercher la petite fille dans une cuisine glauque à Bucarest, avant que la mère lève la main, je lève mon index droit et je lui dis Stop, j’amène la gosse avec beaucoup de compassion et délicatesse car ce premier faux self est le plus coriace, elle est en dorsal profond la petite, et tout s’enchaine rapidement, on prend l’avion pour Sverdlovsk ou grand père Vitalii est vivant et encore plus beau que sur la vieille photo, on se prend dans les bras mais j’amène ma sœur aussi loin de cette famille défaillante, on déménage à Vladivostok avec la famille choisie qui aime et protège (une tante aimante, un cousin start-up-eur il y font partie), et tant qu’on y est, comme ce n’est pas loin, on va en bateau de croisière à Kyoto, à l’époque ou la ville n’était pas envahie de touristes et je laisse tout ce monde dans un temple d’Ohara. Et maintenant, il me suffit de fermer les yeux et je suis avec eux, la famille choisie.

PS Très bientôt Une année avec Meetup sortira en version papier ici, stay tuned, et allez voir la magnifique Collection Morozov (en image)

14 Jul 2021

Nana (au revoir en polynésien)

Elle est partie en vacances,

Ma Muse,

Avec sac à dos et tout, et un mot

D’au revoir

Ou elle dit : Je t’ai tenu la main pendant

La pandémie,

Pendant tes tristesses,

Tes love-stories, tes états d’âme

Tes apprentissages sans fin,

Je suis fatiguée à mourir

Debout.

Maintenant que tu as trouvé

D’autres moyens pour accéder à ton

Inconscient,

Je m’en vais, en Polynésie, sans toi,

Mais promets moi qu’avant mon

Retour,

Tu publieras enfin tes contes à mot clé,

Parleras avec Portal de notre

Projet

Et finiras par casser ton Récit de vie et oseras

Vivre.

PS. Entre temps ne te fais pas avoir : dans ton monde les ogres ne sont pas des gens fréquentables. Figes toi en Arbre et laisse passer. Et ne pense même pas de lui effleurer le front avec une feuille qui tombe ! Promets-le-moi !

L'image qui accompagne le poème vient de l'exposition Hypnose, actuellement au musée d'art de Nantes

29 May 2021

Adieu mon pote

Mon pote du bac à sable

Est parti.

Finies nos blessures étalées

Au grand jour.

Finie la compassion de victimes

Endolories,

Finies ses chansons sur mes textes

Osées,

Finies les conversations avec la voix

Qui m’apaise.

Finis les échanges avec mon lecteur

Fidèle.

 

Ta vie dorénavant sera un très long

Travail ;

Déconstruction, construction, Amour

De soi.

Pas de place pour moi, la sauveuse

De toi.

 

Bye et sache que les Bourreaux ne s’excusent

Jamais.

Et comme on ne sait pas trop comment nous

Venger,

On les emmerde, on les emmerde, on les

Emmerde.

 

20 mai 2021 Un extrait du futur volume de poèmes, en chantier.

Image : Miki de Goodaboom, Tramway à Prague

19 Mar 2021

Les aléas de l'autoédition

Malheureusement, je dois interrompre ma campagne de promotion pour Merci mon général ! le temps que Iggybook règle son souci, car aujourd’hui un acheteur de mon livre a reçu un message de la FNAC : article indisponible alors qu’on peut le commander…

En attendant je vous recommande (en 24 heures après la commande, livraison gratuite chez vous) :

https://www.amazon.fr/Merci-mon-g%C3%A9n%C3%A9ral-Marina-Chiriac/dp/2379796572/ref=sr_1_1?dchild=1&keywords=marina+chiriac&qid=1617379755&sr=8-1

Il y aura un nouvel article quand le problème sera résolu. Désolée pour cet événement inattendu.

11 Mar 2021

Merci mon général ! livre papier est en librairies

Et je suis très fière, cette année est magnifique.

https://www.amazon.fr/Marina-Chiriac/e/B08WFLBN7L?ref_=dbs_p_ebk_r00_abau_000000

Coté promotion la gazette de ma commune écrira un article sur mon livre en mai 2021.

Voici ma page auteur qui ne parlera pas de mes livres, mais de mon univers très varié : humour, arts, musique, (n'hesitez pas à vous abonner pour voir les publications hebdomadaires) :

https://www.facebook.com/Marina-Chiriac-101724135314482

Coté musique C'est toujours Chahine qui convient le mieux en fond musical pour Merci mon général !

https://www.youtube.com/watch?v=xzsZIcUwZgQ&list=PL4Qs4jfu0lclVS-hKmJhaN1BpBoDf99OO&index=11

 

23 Feb 2021

Merci mon général ! livre papier est en prévente

Je suis sur un nuage, heureuse de toucher mon premier livre papier, c’est exactement ce que je voulais, couverture mate, feuilles pas blanches, petit format qui se glisse facilement partout, pour le lire dehors ou le printemps démarre avec verdure, des jonquilles et oiseaux de retour après un long voyage. 

https://www.amazon.fr/Marina-Chiriac/e/B08WFLBN7L?ref_=dbs_p_ebk_r00_abau_000000

 

 

 

23 Dec 2020

Fêtes de fin d'année

En Russie toutes les boutiques ferment pour de longues vacances d’hiver qui couvrent le Noel Russe et le Nouvel an d’après l’ancien calendrier. Heureusement ce n’est pas le cas en France et Iggy rouvre ses portes le 4 janvier et s’occupera de Merci mon général ! en vrai livre papier. Jusque là, patience et lisez ce qui est déjà là. L'image qui illustre l'article est l'hiver dans l'Oural à moins 33 degrés C

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