Le retour, le ménage et lessons learned

Mon coin écriture est nickel, tri entre multiples carnets et feuilles pense bête, dépoussiérage, à la poubelle ce que ne me servira plus, et je tombe sur un vieux cahier avec des notes pendant mon premier Congrès de la Douance de @NathalieAlsteen celui de 2017. Des notes en couleurs, relues, avec mes remarques, c’était avant mon bore-out mais la question qui me taraudait était déjà : pourquoi le travail avait pris tant de place dans ma vie, je cherchais des pistes et des outils, du concret, et j’étais bien servie: ma première méditation (en direct, pendant le congrès, une révélation), le journal créatif pour relier la tête avec les sensations et les émotions et des multiples sujets avec des conférenciers haut niveau, à l’époque j’écoutais tout, j’étais au tout début du chemin (extraterrestre, décalage, etc.) et c’est exactement grâce au congrès que j’ai cherché la socialisation et j’ai trouvé l’appli Meetup. Il y a quelques siècles…

Si je reviens à la question : j’apprends quoi grâce à mon accident et changement d’angle ?

Ne plus jamais aller aux festivals pour les jeunes bourrés

Eviter Enki Bilal

Les applis ne m’ont pas aidé à me faire des vrais amis, ou de personnes de confiance,  changement de stratégie

L’hôpital public est aussi top service qu’une clinique privée

Gratitude aux soignants jeunes

Je suis une personne paradoxale

Mon roman sur mon 1984 change car mon récit sur ma relation avec mon père a changé, en 2022 je ne suis plus celle de 2013 quand je l’ai écrit et puis, la guerre en Ukraine a explosé définitivement une certaine candeur slave.

En image  l’œuvre de Somnambulistika Never touch the ground 

Tweet

Chimie

Pour choisir mes études en fin de lycée j’étais un peu paumée. Ma meilleure amie avait choisi la chimie inorganique (silicates & Co). Mon père était géophysicien et m’apprenait les merveilles des entrailles de la terre. Il avait même appelé une de ses filles Alena (un produit chimique organique).

Pourquoi j’ai choisi la chimie organique ? Je ne le sais plus : parce que l’examen d’admission était le plus difficile, la crème des crèmes, ou déjà par passion de comprendre l’organique, vivant ou mort, ah les dinosaures et les hydrocarbures. En tout cas je me suis éclatée dans le travail (d’ailleurs ça a fini par un burn-out) : colorants sur bois, laboratoires, recherche appliquée pour fluidifier le mazout à Bucarest, recherche fondamentale et publication en France, gaz naturel, raffinage du pétrole, tous les traitements d’eau et enfin l’architecture pétrolière, vue d’ensemble, stratégie, économie, risques, géopolitique. Passionnant.

J’ai eu une stagiaire il y a une dizaine d’années qui m’a fait le plaisir de collecter et expliquer toutes les fakes news et propagande concernant la bataille du gaz : gaz russe par pipeline versus gaz américain de schiste, liquéfié et exporté par bateau.

Bataille qui continuera jusqu’à la fin des réserves ?

Entre temps il y a du gaz russe liquéfié sur le marché, sur la pointe des pieds…

Comme je dis dans mon récit témoignage Merci mon général ! la violence et la loi du plus fort dirigent ce monde.

En image silicates, chimie inorganique, améthyste, labradorite, quartz et verre 

Tweet

Handicap, survie et humilité

Trois semaines de convalescence et tourisme, qui ont commencé mal : le chauffeur de taxi matinal a failli me virer de sa voiture, après mon commentaire sur la somme sur son compteur à l’arrivée…

Atèle, douleurs, bagage minuscule, stratégie pluie sans parapluie, car impossible à le refermer, sans PC car chaque gramme compte, sans oublier le tire-bouchon sans effort et les poches de coldtherapy max (god bless Gafam !). J’apprends le cout mensuel pour être inscrit sur Doctorlib, pas de sens pour des métiers débordés, comme les kinés. La start-up cocorico pourrait faire mieux…

Un jour, en allant justement vers mon kiné, sur la rue piétonnière, devant moi, une dame dans ma tranche d’âge, a trébuché, comme moi au festival des jeunes bourrés, tombée, s’est relevée et repartie, sans rien casser. Le kiné m’a raconté son expérience : une très vieille dame qui tombait presque tous les jours, sans jamais faire de fractures.

Et puis hier, en rentrant, sur le quai de la gare, un jeune amène en fauteuil roulant un gars qui avec ses deux béquilles peut se mettre debout et monter dans le train. Mais à l’arrivée, personne ne l’attend, il me répond avec sarcasme : un autre train m’attend ! On l’aide à sortir du train son fauteuil bien chargé, il s’assoit et avec l’aide de ses béquilles part en vitesse, en criant pour qu’on le laisse passer, le quai est plein, enfants, bagages, etc. Il a loupé son deuxième train, je l’ai revu plus tard calme, what’s next, un guerrier le gars, la galère quotidienne qui ne va pas s’améliorer pour lui…Respect. Humilité. Survie.

Il y a quelques années, en discutant avec mes étudiants moines bouddhistes au sujet du handicap, j’ai été perturbée par leur vision : payer dans cette vie à cause de choses passées dans une vie antérieure, je trouvais que cette approche manquait de compassion…

En image Chez Handi, je passais tous les jours devant jusqu’au moment ou je l’ai vu

Tweet

A l'affiche

Dans les starting blocks pour mon prochain salon, dedicaces, conferences et waterzoï et nouveau poème 

https://www.instagram.com/p/CiM0X1MDCKJ/

Tweet

J – 1

Demain les vieux débarquent au festival des jeunes !!! Pas que moi avec Nick Cave, non, il y a aussi Enki Bilal et sa dernière BD (dédicaces ?), Kraftwerg (Trans Europe Express), un philosophe qui va expliquer aux jeunes de ralentir (pourquoi faire ?), eh oui, je vais enfiler mon teesh du festival de Marciac et avec les multiples applis sur mon téléphone pour déambuler et pour payer (RGPD ? je voulais faire la rebelle, mais ca ne fonctionne pas comme ca, c’est industriel, Paris pas Marciac), je vais tout visiter, déguster et bien profiter de découvrir de nouvelles musiques.

Quand je pense que sans Wim Wenders je n’aurais peut-être jamais connu Nick Cave et allé au festival des jeunes !

Tweet

Un autre dimanche avec Meetup

La journée a commencé avec un signe. Quand je sors du métro, une jeune me demande d’aider une vielle femme aux traits asiatiques, 120 ans, à 90 °, avec des sacoches et air de clocharde, qui cherche les bus vers Beauvais, l’aéroport low cost. Je lui explique et elle me répond en russe. Comme j’avais du temps devant moi, je l’ai presque accompagnée et à la fin on s’est souhaité santé, chance et longue vie (en russe).

Ensuite, au lieu de départ pour la journée à la plage, il y a des gens qui se trompent de bus et ca fait qu’on a des places libres, personne à coté de moi, j’enchaine les podcasts : « ce n’est pas parce que je possède une Ferrari que je vais gagner la course », mais surtout « Se libérer du connu », qui fait que mon cerveau surchauffe, je le mets en mode pause et j’échange avec mon voisin oriental et muet, en lui montrant le dernier tableau de mon peintre préféré, et essayer en même temps de géolocaliser ses origines. A la fin de la journée j’ai un nouveau pote international, humaniste et ouvert d’esprit. Le groupe des indiens l’ont repéré aussi et lui demandent de faire une petite vidéo, ils sont une quinzaine, c’est la fête de l’indépendance et ils chantent tous leur hymne national, je suis scotchée, et je me rappelle la photo de Salgado avec le canal que les indiens ont creusé pour combattre la sécheresse, après le départ des colonisateurs, et qui fait que maintenant la nature est verdoyante.

Sans prendre l’avion je fais le tour du monde. La sage africaine est heureuse de se baigner, avec ses sandales en plastique achetés au bazar à deux kopecks et me parle de la purification de l’âme, quand un petit con m’envoie un galet sur mon front et me réveille de mes rêveries.

J’ai une bosse maintenant.

Prochain voyage : plage de sable fin et architecture, et vive Meetup et les rencontres internationales !

En image : le premier vol Paris – New York le 1er septembre 1930 est passé par Veules les roses, en Normandie, à 11h48 précisément

Tweet

Intelligentsia et Cœur de chien

Dans la période des « effacés » de ma famille russe, Boulgakov écrivait Cœur de chien, l’histoire sarcastique d’un chien qui se transforme en communiste, après un transplant de cœur humain. La publication fut possible 48 ans après son décès, grâce à la Perestroïka, quand aussi un film satirique fut réalisé avec  panache par Vladimir Bortko (ukrainien né à Moscou, qui récemment a proposé de bombarder Kiev, style Hiroshima).

En relisant hier la nouvelle, en original, je remarque à nouveau le génie de Boulgakov : c’est le chien qui écrit, c’est son point de vue, hilarant. Quand il entre dans l’appartement du professeur il dit « oh, cosy, cet appart », etc.

Qu’est ce qu’elle est devenue l’Intelligentsia et pourquoi elle est inaudible aujourd’hui, diaspora incluse ? A-t ’elle le cerveau lavé par dictatures et propagandes ?  

Tweet

Graphologie, Securitate et bicyclette

Trois histoires en une.

Quand j’étais étudiante une graphologue qui travaillait pour la tristement fameuse Securitate a étudié mon écriture et m’a dit que je cache bien mon jeu, que je parais tête en l’air, rêveuse et qu’en fait je suis calculée, organisée et bien ancrée dans le sol. Elle était la mère d’un pote et faisait ces études comme un jeu, pour nous distraire.

Pendant mon enfance c’était à la mode de lire dans le marc de café turc (à Bucarest) et d’inviter un graphologue à des soirées mondaines et de le laisser se connecter avec son inconscient en déchiffrant des écritures. Ma mère a gardé son « oracle » pour m’expliquer pourquoi je n’ai pas eu le droit d’apprendre à monter sur un vélo. La graphologue a rempli trois ou quatre feuilles A4 avec ses inepties sur l’écriture de ma mère, et je dois encore l’avoir quelque part, c’est mentionné que ses enfants mourront en accident si ils apprennent le vélo. L’histoire en a voulu bien sûr autrement, mais moi je n’ai jamais su utiliser un vélo.

Dans mon livre Merci mon général ! je rappelle une scène ou je demande à ma meilleure amie et son conjoint, pourquoi on ne m’a jamais demandé de travailler pour la Securitate et ils m’ont répondu de suite : « Parce que tu n’as pas le bon profile !!! »

PS Ma page fb en anglais s’appelle Polyglotmentoring.fr

Tweet

Houlgate Meetup

J’ai failli rater le départ du bus, je me voyais déjà revenir en pestant à la maison, comme je l’ai fait le lendemain avec la randonnée en groupe meetup, qui s’est transformée en visite tranquille de Versailles, fière ville royale.

Un des bénévoles préférés, place à coté d’une jeune endormie étudiante pas très clair dans quoi et c’est parti pour un podcast Le Collimateur avec un personnage épique, inspirant, même si pas en accord avec mes sensibilités politiques, les questions sont choisies avec précision, avec la voix qui plait à mes oreilles, un témoin de l’histoire, une vie laissant des traces utiles à l’humanité, chacun est libre de choisir le sens de sa vie. Je revois une jeune qui est douce et paumée, comme d’habitude, mais quand je lui pose des questions de comptabilité, elle met sa casquette pro et change complètement, d’attitude, de voix et de regard et me guide avec aisance.

A midi au restaurant sur le port de Dives on est nombreux, tous échangent avec bonne humeur, et là je fais la rencontre la plus improbable et la plus inspirante de la journée : il ne parle pas le français et il est chercheur en cosmologie, chercheur de l’Univers, merci mon Univers, vous avez fait fort cette fois, gratitude les Gars.

Je remarque que chacun a sa propre méthode de manger des moules et j’enseigne à ma voisine (qui m’a prénommé Assina, ce qui signifie Amour) à manger la soupe de poisson telle qu’on m’a appris quand je suis arrivé en France. On ne voit pas le temps passer, magnifique ambiance.

Sur la plage de Houlgate on entend à l’haut parleur que due à la sécheresse, l’eau des douches de plage, sera coupée. Comment on est arrivé là ? Quand on entre dans l’eau j’apprends à la copine comptable de laisser ses énergies toxiques s’en aller dans l’Univers, d’où elles sont venues, exactement comme en Thaïlande, la fête des lanternes envoyées vers le ciel, une libération énergétique. Elle me dit avoir senti de suite un grand bonheur, gratitude podcast Metamorphose cette fois.

Sur le chemin de retour j’échange avec mon cadeau de l’Univers, mon bénévole préféré nous partage des douceurs et la photo en image vient du groupe whatapp crée pour l’événement.

PS N’hésitez pas à vous abonner à mon instagram ou je publie régulièrement

https://www.instagram.com/marina_chiriac_auteure/

Tweet

Le chat qui louche

Ce n’est pas parce que je louche que je ne trouve pas le chemin vers ma maison. J’en ai marre des humains, j’ai envie de redevenir sauvage, comme avant, il y a si longtemps, quand on nous attrapait et domestiquaient pour nous sacrifier aux dieux ou pour les débarrasser des souris qui détruisaient les récoltes. Ils n’ont qu’à se débrouiller sans nous, ou sont les droits des animaux ? Que fait la Justice ? Ils ne mangent plus de viande, mais quand je disparais une semaine de la maison ils me cherchent via les réseaux sociaux, on voit ma tronche partout, à vie. Quid RGPD des animaux ? J’en ai marre d’être animal de compagnie ! Servir d’anxiolytique, pffff, un peu de respect les humains, et si une autre espèce vous domestiquerait vous ? Vous vous ne posez pas ce genre de questions ? Pourquoi ? Vous vous croyez plus intelligents que nous, les autres animaux ? Ce n’est pas nous qui bousillons la planète pourtant... Par contre, si vous remarquerez que l’écureuil roux a disparu, là c’est moi, je ne veux plus m’empêcher, aller contre ma nature, je suis un chat sauvage !!! Il était plus gouteux que vos conserves sans aucune saveur, vous n’avez qu’à gouter vous-même !

Avec ceci je vous tire ma révérence, une nouvelle vie s’offre à moi, à l’aventure ! Adieu

Ce texte fait partie de : Un jour, une image, une histoire

Tweet