Trois salons déjà

Pour vendre ses livres un autoédité doit faire les salons du livre, c’est plus important que les dépôts de livres en librairies, ou la promotion sur les réseaux. J’ai récemment connu une fille qui vend ses livres au marché à coté des patates, très douée en pitch et allure, c’est une atypique qui a inventé sa méthode pour aider les enfants avec les mathématiques, avec mon parcours math je n’achète pas, mais j’admire son élan, l’énergie, la posture combative et l’expérience, ah les pros, on les reconnait de suite, comme au Marché de Noel de la semaine dernière, sont obligatoires : nappe, affiche (nom de pro : Kakemono), les goodies publicitaires (flyers, cartes de visite, etc.) et la machine à carte bleu. J’ai remarqué que les pros n’aiment pas mettre une chaise visiteur, alors que moi j’en raffole d’échanger plus longuement, à l’aise.

Il y a aussi des choses à éviter : avoir une chaise vide à coté (la dernière fois un gars de mon association s’est assis et intervenu dans mes échanges avec mes visiteurs, perturbant) ou alors être surprise par l’interview au microphone (répéter, répéter, répéter avant, devant un miroir et avec des pierres dans la bouche). Vivement les prochains salons !

PS Avant le prochain, le 13 janvier au Salon de la Sensibilité, j’aurais le résultat du test wais

En image les avis de mes lecteurs, mise à jour

https://linktr.ee/Marina_Chiriac

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Froid

Hier le chauffage a été coupé toute la journée (réparations) et la température dedans était de 15 degrés, moral dans les chaussettes. J’ai le souvenir d’avoir vécu cela quand Ceausescu coupait l’électricité et le chauffage à Bucarest en rude hiver, les gens se chauffaient au four à gaz à la cuisine, dans les trains il y avait des stalactites de glace dedans et il fallait surtout pas s’endormir, pour ne pas finir comme la petite fille aux allumettes…

Pendant les examens, la prof de math nous arrêtait toutes les heures pour faire une sorte de yoga des mains, pour nous réchauffer, j’écrivais avec des gants.

Après avoir, pendant sa jeunesse, escaladé et dormi sur des glaciers, ma mère se laissait mourir, à cause du froid et du syndrome du nid vide. Elle qui, en train vers la Russie, nous disait « on va chez nous » ne retournera plus jamais « chez elle ». Quand je lui ai sauvé la vie, à aucun moment je n’ai envisagé de l’envoyer en Russie…

En même temps, en Russie, par moins 30 degrés dehors, on chauffe à fond dedans et dans toutes les cuisines il y a la « fortotchka » mini-fenêtre en hauteur, laissée ouverte pour aérer.

PS Toujours pas de bombe sur Moscou, l’impunité continue en Ukraine…

PS2 Cherche correctrice spécialisée, n’hésitez pas à me contacter

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On ne nait pas femme, on le devient

J’ai lu cela en visitant le Musée de l’homme à Paris, entourée des élèves de tous les âges et je me demandais si c’est quelque chose de clair, acquis pour eux, et si oui, c’est une charge mentale de plus dans leur quotidien ou un apaisement, ou une croyance de plus fournie par les adultes.

Quand est ce que je suis devenue femme ? Est-ce que je le suis toujours ? Est-ce que je le suis devenue ? Et ma grand-mère ? Elle m’aurait montré son chausson si je lui aurais posé la question ou elle aurait ignoré mes propos inintelligibles ou elle m’aurait dit : on devient femme quand on a ses règles, autour de 13 ans, ta maman ne te l’a pas encore expliqué ?

Cette réflexion me fait, à nouveau à penser aux minorités, à toutes les minorités : est ce que les minorités doivent s’adapter à la majorité ou la majorité doit être informée, sensibilisée pour les inclure, les respecter, avec humanité ?

En image, Vénus à la corne, visible au Musée de l’Homme, Paris, exposition préhistoire

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1er décembre

Les dates d’anniversaires de mes morts chers sont toujours des journées nationales, avec défilés militaires, la lumière au soldat inconnu, et patati patata, sauf pour mon père qui n’est que évaporé dans la nature, j’avais même inventé une histoire pour justifier son long silence : il est devenu prêtre dans le fameux monastère pour les hommes sur le mont Athos, là où les femmes sont interdites, donc je ne pourrais jamais le trouver, ni aucune de ses Maries Madeleines pleureuses (référence à son poème écrit en français, avec lequel je finis mon roman, en cours).

Aujourd’hui c’est aussi le démarrage du salon du livre jeunesse de Montreuil et l’exposition d’Aboudia, sur la rue ou la mafia russe claque son argent, en vue beau programme culturel made in Paris avec le dernier Kore-eda et Fonseca, et master class & co, mais d’abord je me concentre sur mon roman, presque fini pour la correctrice, et trouver traducteur thaï pour mes Contes à mot clé, avant d’aller chercher cette fillette sur le market Wualai Road à Chiang Mai, pour l’illustration.

https://www.instagram.com/p/Cln3hx-DnAp/

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Vrai self

Ce fut adorable de discuter hier avec une maman d’ado HP, quand à la fin je lui ai demandé quelles sont ses multiples passions, elle m’a fait une liste touchante, très diverse, un peu comme la mienne quand j’ai commencé mon travail d’épluchage d’oignon, faux-selfs, sur-adaptations et enfin, le vrai. C’est une chance de se connaitre tôt.

Si cela était fatiguant pour ma mère aussi, je ne me souviens plus, je crois que je ne lui posais pas trop de questions. Je garde toujours un livre de biochimie en russe, offert par mon oncle Vassia, j’avais une grande frustration qu’en étudiant la chimie organique on éludait presque entièrement la biochimie, alors je l’apprenais en autodidacte, dans les langues à ma disposition.

On avait discuté avec la maman du manque d’estime de soi des HP, elle m’avait répondu rapidement : comment avoir confiance en soi si on ne rentre dans aucune moule de la société ?

En regardant hier un reportage sur Arte, sur la préparation mentale des champions j’ai trouvé très important le travail sur les émotions, mental sans émotions c’est du nonsense 

https://linktr.ee/Marina_Chiriac

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Arts & préhistoire

Affiche trompeuse sur la marchandise, il fallait mentionner : pour les enfants ! Mini-exposition éphémère dans le beau musée de l’Homme, moderne, comme chez Albert Khan, on appuie sur des boutons, on fait défiler des images, on apprend plein de choses, trilingue svp, les enfants sont ravis, visitent avec la classe, mais aussi les adultes, beaucoup de touristes.

Un souvenir est venu comme une cerise (pourquoi pas fraise ?) : quand j’étais enfant, en vacances chez les grands-parents paternels, on allait à la recherche des silex dans les champs, avec mon père et mes cousins, on avait toute une collection. L’inspiration pour mon roman en cours est partout.

Il y a un truc qui me turlupine encore : le gars qui, en trouvant, en France, au 19eme siècle, une petite statue ancestrale, sans tête, d’une femme nue, l’a appelé La Venus impudique, au même moment ou les peintres contemporains se déchainent à peindre des personnes nues, sous toutes les coutures…Et c’est resté comme ça, alors qu’elle n’a rien de choquant cette Venus et on se demande toujours ce qu’elle signifie…

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Sors de ma tête !

Elle est encore là, dans mon invisible et m’empêche d’écrire mon roman…La psychanalyse HP c’est bien, mais il faut pas qu’elle s’incruste, qu’elle m’habite, qu’on écrit à plusieurs mains, ce n’est pas possible, mon vécu m’appartient, et il y a que mon cerveau qui était présent, en 1984, au bord du Danube, la nuit en allant vers mon premier boulot, humiliant (on faisait un travail d’opérateurs en 3x8, à la communiste, dans un endroit hyper toxique), mais aussi jouissif : premier salaire, indépendance, échanges de travail, une installation chimique à découvrir entièrement, dehors, et dedans, les produits secondaires de réaction, de la bouffe pendant la grande famine, l’amitié des pestiférés avec des dossiers « malpropres » (le mien était dû à mon lieu de naissance, Oural, beurk, pas une vraie roumaine).

Grâce à l’écriture automatique j’ai trouvé le bon titre pour mon roman, loin d’Orwell ou Murakami, car j’étais là moi, c’est mon histoire qui n’a pas besoin de la fiction pour que ça claque, ça capte, ça happe dedans. J’ai perdu un peu de temps avec mes listes inutiles et l’influence de la dame invisible dans ma tête. On est déjà trop nombreux dedans, la Marina de 24 ans avec masque à gaz au travail, celle du 2013 qui dit merci au général, celle bébé sibérien, sans oublier les pompiers & co.

En image la face cachée de la chimie des plantes : la nuit il y a émission de CO2

Et voici mes autres reseaux, sur les premiers deux je publie régulièrement :

https://www.instagram.com/marina_chiriac_auteure/

https://www.facebook.com/photo/?fbid=508631257978062&set=a.404894161685106

https://marinachiriac.wordpress.com/

https://linktr.ee/Marina_Chiriac

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Retour au Domaine

J’appréhendais. La dernière fois je suis arrivée aux urgences. Je le suis encore marquée dans mon corps.

Ça commence mal, comme d’hab, la boulangerie est fermée pour travaux et je n’amène pas grand-chose à partager au pique-nique…

Et puis, tout s’arrange, marche rapide avec les atys, sous un brouillard épais qui se lève et nous laisse sentir les couleurs, voir les odeurs, des échanges rapides sans filtres, ni small talk, les introvertis bavards, je reconnais cela.

A la ferme, pas de cueillette, ni de visite, mais je me débrouille d’aller visiter le jardin (comme autre fois avec Meetup), en disant « bonjour » et grand sourire à tout le monde (ça marche des fois). On apprend sur les engrais bio, des plantes qui produisent de l’azote, passionnant, humm, qui investit en ce moment dans la recherche fondamentale agro bio ? Avec l’inflation, les produits bio n’ont plus la cote. Peur du bio industriel, que je voyais venir, comme la trottinette électrique, maintenant c’est trop tard. Don Quichotte Guillaume Pitron est sur Twitter depuis 2013, et click...Je zigzague…

Après des kilomètres de randonnée je découvre que mon arbre préféré, ou on s’arrête pour le pique-nique, est un « faux orme de Sibérie » (mais qui est-il en vrai ?), ensuite c’est reparti sur mes petits chemins secrets que je partage avec le groupe, mais je remarque que les échanges sont plus importants que le paysage.

Heureuse. Quand je pense que j’ai organisé l’événement car j’avais la flemme d’aller seule, tôt le matin, à la ferme du Piqueur (qui s’appelle jardin, mais c’est une ferme). A refaire, quand le faux orme de Sibérie sera complètement rouge (comme dans le collage de l’année dernière).

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De cœur à cœur

La dernière fois que j’ai vu ma sophrologue dont je parle dans Une année avec Meetup, elle m’avait dit : vous devriez envisager de créer des relations de cœur à cœur. Ça m’a bien turlupiné, comment le faire, est-ce que cela est naturel pour moi, est-ce que avec mes meilleurs amis j’ai des relations de cœur à cœur, bref, jusqu’à ce weekend avec Surdouessence, quand j’ai assisté, d’abord comme spectateur, ensuite happée dedans, à un moment privilégié avec Saverio Tomasella.

Il est sur scène et parle à voix basse et très lentement avec une autre psy. Je me dis : c’est quoi ce concept ? Ils font de pauses, écoutent leur corps, intuitions, émotions, avant de répondre. Ils mentionnent aussi l’infini, l’univers, ce qui ne se voit pas. Ce n’est pas intellectuel, mais ça attire ma curiosité. En quelques minutes, même avec la porte qui s’ouvre sans arrêt et il y a des gens qui circulent, toute la salle est bisounours, même moi, en paix, sécurité, humains reliés par quelque chose de spécial, on n’est pas en état de méditation, ni en hypnose, peut-être entre les deux, bizarre car on fait qu’assister à une discussion sur scène. Un état bisounours recentré et de bien-être que j’ai rarement connu, et Saverio nous dit : je sens ce que vous me transmettez, cet état ne va pas passer vite, il va durer quelque temps. En sortant on discute entre nous très étonnés. La copine de stand qui n’a pas participé nous dit qu’on a l’air stone.

Le lendemain on en discute encore, si ce n’est pas intellectuel, c’est donc du cœur à cœur, ou d’avant les sapiens, mais je note l’énorme intelligence de Saverio de nous faire ressentir cela, en groupe, sans s’adresser à nous. Je pense que je vais retenir d’abord cela, de ce salon, et long week-end bruxellois.

Ensuite, tous se déroule soft. J’ose. Dépôt de mes livres à ma librairie incontournable de la ville, là où il y a des années j’ai acheté l’autobiographie de Guidon Kremer (mon violoniste préféré), maintenant c’est comme une boucle bouclée. Mes premiers contrats de dépôt sont belges.

J’oublie la librairie de ma commune, la semaine qui vient je débarque à Paris avec mes livres d’autoéditée.

J’habite là ou Saverio est né. Et si quelqu’un de ma ville de naissance dans l’Oural pensait à moi ? Haha, pas de KGB…

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Emotions du jour

Il faut exprimer ses émotions, avant que ça s’exprime autrement, dire les non-dits, dire quand le roi est nu (j’ai jamais compris, enfant, pourquoi le cacher).

Je me souviens d’un petit film ou on voit Nasser dans une conférence se moquer des frères musulmans ou salafistes (je ne sais plus) en les traitant des antimodernes, tournés vers le passé, rétrogrades, l’influence russe à l’époque était une modernité. Il y a aussi la photo incroyable des jeunes femmes de Kaboul, en 1966, c’était beau à voir. Qu’est ce qui c’est passée avec la Russie et son influence ? Les black blocks, les extrêmes, les fous de Dieu, au lieu de la modernité et l’espoir…

Et cette impunité qui continue, des bombes sur Kiev et rien sur Moscou, la propagande russe expliquée à la télé occidentale, on marche sur la tête.
L’intelligentsia russe du temps de Tchekhov est morte et enterrée et la nouvelle est dans les goulags ou déserteuse et taiseuse…

Mes seules joies ce dernier temps sont: le prix Nobel de la paix pour Mémorial (un vrai coup de génie de faire revivre cette ong interdite, mon grand-père Vitalli n’est pas effacé de l’histoire); impatiente d’être à Bruxelles avec Surdouessence ce week-end; très très bon film La Chasse de Thomas Vinterberg (qui s’appelle vraiment la chasse en danois) ; mijoté topchef avec aiguillettes de canard et un champignon et demi trouvé en personne en forêt avec les potes de meetup. C'est deja beaucoup.

En image dans les starting-blocks pour Bruxelles et Surdouessence avec un mot clé et l’ange géopolitique

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